Denis Bertrand
Chemins Sémiotiques, entre Linguistique et Anthropologie
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Denis Bertrand
Chemins Sémiotiques, entre Linguistique et Anthropologie
Après avoir rappelé la généalogie théorique de la sémiotique, entre linguistique, anthropologie et phénoménologie, nous souhaitons mettre en évidence les propriétés de la sémiotique post-greimassienne en montrant que la “signification en acte”, son objet, implique simultanément la saisie des formants, leur structuration, leur énonciation, leur mise en perspective, leurs implications dans le champ social et leurs enjeux anthropologiques. Nous nous appuierons sur deux exemples, l’un textuel, l’autre lexical. Le premier aura pour objet une lecture sémiotique transversale d’un texte de Victor Hugo, “L’archipel de la Manche”, prologue de son roman Les Travailleurs de la mer (1866, éd. de 1883) : nous montrerons comment la grande trame disciplinaire des sciences naturelles, humaines et sociales prend corps dans ce texte travers une poétique et une politique de l’énonciation. Le second exemple aura pour objet l’actant collectif à travers la saisie du pronom “nous”, entre inclusion et exclusion. Nous prendrons alors appui sur le texte ultime de Paolo Fabbri (à paraître), “Les identités collectives”, pour interroger les nombreuses voies de passage entre la forme langagière et les politiques de l’altérité qu’elle induit. Cette conférence sera donnée en hommage à Paolo Fabbri, disparu ce 2 juin 2020.